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Ainsi va la vie ....épisode n°8... l'Horoscope & Cupidon

Croyez-vous en votre horoscope ?

(republié le 23/07/2017)

 

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Moi, ça m’amuse et je fais seulement semblant d’y croire quand ça m’arrange.

 

J’écoute, presque par obligation puisque c’est l’heure où j’allume la radio, Christine Hass le matin sur RTL d’une oreille discrète je l'avoue, qu’elle m’excuse (bisous Christine), mais je ne le lis jamais, sauf ce matin et je me suis amusé à le décortiquer.

Donc la madame soleil de mon quotidien m’annonçait :

 

Travail : Vous saurez faire preuve d’originalité et de persuasion dans de nombreux domaines.

 

 

Merci madame soleil, c’est vrai que d’habitude je suis d’une banalité affligeante…

 

Santé : Très équilibré

 

Ouf ! Moi qui ne bois jamais d’alcool à part le traditionnel pastis entre amis, j’ai eu peur de tituber. Ça me rassure, désormais je sais que je maintiendrai le cap de la terrasse à la salle à manger même par grand vent.

 

Amour : Cupidon vous aurait-il envoyé des flèches en plein cœur ? Apparemment ça ne fait pas de doute.

 

Ho putain ! Encore lui. J’y crois pas… il me rêve jour et nuit, c’est obsessionnel. Je peux même  pas porter plainte.

Tu me vois au commissariat :

 

- Voilà monsieur le commissaire… je suis harcelé par un certain Cupidon…

- Oui bonjour monsieur asseyez-vous…. Vous pouvez nous décrire avec plus de précisions la personne qui vous persécute ? Me dirait-il sans relever les yeux de son clavier qu’il tapoterait avec les deux index tout en me rappelant d’une voix murmurée qu’il est lieutenant et pas commissaire. Puis sans se retourner, à la cantonale comme si mon affaire avait moins d’importance que la taille des gobelets dans la machine à café de l’entrée, il s’adresserait à   son collègue de bureau pour lui expliquer en deux mots ; que sa belle-mère arrive mardi et que ça va soulager sa femme.

 

- Vous m’avez dit…..Cupidon ?.....  Ça s’écrit ?...

- Comme ça se prononce ….il est grand comme ça.

- Quel âge environs …Ch’ais pas quatre ou cinq ans…

  

Et le flic interloqué ne soulèvera qu’un seul sourcil interrogatif au-dessus de ses lunettes.

 

- Oui je sais  lieutenant ça peut paraître bizarre ; il me tire des flèches… chaque fois qu’il me croise mais je pense qu’il me cherche parce qu’au naturel on ne croise pas les gens aussi souvent sans le vouloir..

- Il habite près de chez vous ? Cupidon ?

 

Et là ; l’usage direct du nom de mon agresseur dans sa question  me fera pressentir la gamelle au bout de la planche savonneuse sur laquelle j’aurais posé le pied.

 

Non non il habite ? …j’en sais rien…sur un nuage. Enfin, comment vous dire, il flotte dans l’air…

 

Et à cet instant, tout en regrettant ma phrase avant même  de l’avoir terminée je prendrais conscience du risque imminent  de poursuivre la nuit  en cellule de dégrisement…

 

- Mais si mais si, je vous jure monsieur l’agent il existe…  il est petit blond joufflu… il a de petites ailes et une couronne de roses…

Et grâce à ces précisions  je finirai en psychiatrie. Non, tant pis je crois que je ne porterai pas plainte.

 

Ha ! Ce Cupidon, qu’on n’est même pas amis Facebook. Il apparait sous les traits d’un bébé alors que mon grand-père m’en parlait déjà quand j’étais petit en me racontant comment il avait  rencontré ma grand-mère. Même  que déjà à l’époque il lui aurait tiré une de ses flèches en plein cœur. A croire qu’il nous vise depuis plusieurs générations le petit archer.

 

Et pour tout vous dire ; il vieillit mal le petit ange fils de Mars et de Venus. Ca fait cent fois que je lui explique que chez Afflelou la deuxième paire est gratuite. J’ignore qui il vise exactement ? Mais quelle maladresse à chaque fois  bing !  y’en a au moins une pour ma pomme. J’ai beau me retourner, me protéger avec les bras, lui faire de grand signes, il s’en fout… il arme et il tire…

Et c’est sans compter que ça occasionnent des cicatrices et certaines peuvent être profondes et longues à guérir. Je l’ai prévenu plusieurs fois. Je lui ai dit les yeux dans les yeux :

 

- Pourquoi tu ne tires pas sur d’autres que moi?  J’en connais plein qui n’attendent que ça. Tu passes dans leurs rêves. Tu troubles leurs nuits et tu ne les vises jamais.

 

Il m’a répondu :

- Je fais ce qui est écrit !

- Où c'est écrit ?

- Dans le grand livre de la destiné au chapitre AMOUR! sur la page a ton nom

- Et ben déchire la page! désobéis!   Je te pondrais un autre texte. Je m’y connais un peu en bafouilles. Mais qu’est-ce qu’il est têtu. Il ne veut rien entendre. Une fois J’ai bien essayé de lui confisquer son carquois l’arc et tout le barda, mais essayez de l’attraper, et de le convaincre.

Il lui est même arrivé de me tirer dessus à plusieurs reprises avec la même flèche, qui avait peut-être déjà servie sur d’autres... et je présume sans la désinfecter, il va  me refiler le tétanos l’abruti

 

- Cupidon ! Avec tes conneries tu vas aussi  finir par me crever un œil.

 

D’ailleurs, je ne compte plus les blessures profondes qui me font encore souffrir. Celles où j’ai bien essayé de retirer la pointe ardente après que la flèche se soit brisée. Qu’importe le temps qui passe,  il y a toujours une douleur brulante qui remonte à fleur de peau selon les circonstances. Parfois il suffit  juste d’un mot, d’un souvenir, d’une image, d’un lieu, d’un visage, d'un regard, d’une silhouette, d’une démarche, d’un sourire, d’une voix, d’une odeur...d'un parfum…. et cette pointe encore dans le muscle me fait un peu, beaucoup ou passionnément  souffrir.

 

Alors j’écris des chansons pour oublier. Oublier le froid glacial et interminable qu’on ressent quand la pointe métallique après s’être séparée du bois par cassure  reste à tout jamais profondément enfouie dans la chair.

 

Et parfois  j’écris d’autres chansons, pour me souvenir du grand soleil qui m’avait ébloui le jour où plus rien n’existe… Ce jour pas comme les autres où, en une seconde, l’envie devient besoin, puis ce besoin ; besoin permanent d’une seule présence avec  l’envie de figer chaque instant de peur qu’ils ne s’évaporent. Car dans la vie, quel qu'en soit sa forme; il n’y a que  l’Amour qui compte.

Ainsi va la vie..

 

(A suivre…..)

 

Je vous embrasse

 

Williams



09/05/2016
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