Articles et chroniques

Dix ans déjà que Samuel Le Bihan alias Alex Hugo ou le contraire tant le public les confond, est entré dans la mémoire collective et dans le cœur des téléspectateurs comme en d’autre temps Jean-Claude Drouot/Thierry la fronde ou Peter Falk/Colombo. Et ce soir pour ce retour, il fallait faire fort tout en restant dans l’esprit des personnages et l'âme de la série. Ne rien trahir  tout en offrant un film au-dessus du lot ! Et sans rien vous dévoiler, avec ce 29 ème épisode l’objectif est largement atteint.   

Mais pourquoi ?  Qu’est-ce qui fait la différence !?

D’abord le scénario de Jean-Luc Estèbe. Il nous offre une histoire fine, parfaitement structurée, chargée de rebondissements inattendus et percutants qui nous éloigne des perpétuelles évidences. Et puis, point d’importance; la qualité de ses dialogues. Ils sont si bien écrits qu’on oublie justement qu’ils ont été écrits. Bravo !

En deux mots : En pleine montagne, sur les hauteurs de Lusagne, deux  anglais ont été abattus  à bout portant dans leur voiture.  Un randonneur qui se trouvait là, semble-t-il par hasard, a également subi le même sort. Les deux premières  victimes étant britanniques, Alex va devoir accueillir Brian Davies, Chief Inspector à la National Crime Agency, envoyé sur place par la Justice de sa gracieuse majesté. Alors que la cohabitation s’installe peu à peu et que Leblanc révise son anglais, Alex envisage une nouvelle hypothèse : Et si la cible du tueur n’était pas le couple ? Une hypothèse qui l’entraînera jusqu’à un duel en haut d’une périlleuse via ferrata. 

Dominant: Le choix des images de la montagne et de cette nature flamboyante chargée de vie animale  que Sylvie Ayme  ne nous sert pas comme de simples décors en toiles de fond, mais des personnages à part entière qui nous transportent dans une atmosphère et un univers qu'on ne rencontre dans aucune autre série. Ces images là, et la manière de les traiter,  leurs donnent une couleur et une âme  toute à elles. Dans tous les films de cette réalisatrice,  les décors et les espaces naturels jouent un rôle important, mais dans cette série elle les rend essentiels. 

Ensuite la musique de Jérôme Lemonnier. La musique dans un film est cruciale, mais la sienne dans cette épisode, comme souvent d’ailleurs, mais cette fois-ci plus encore me semble-t-il,  colle aux images comme une couleur magique et obligatoire.

Et puis le casting : Au côté   de Samuel Le Bihan ses deux habituels compagnons de route Mickael Fitoussi le génial lieutenant Renard et Fabien Baiardi: l’impressionnant Brigadier Tony Leblanc,  suivis de Stéphane Rideau et Nicolas Vaude remarquables tous les deux, sans oublier deux très jolis rôles féminins tenus par  Lily Namibinsoa et Leeloo Eyme.  Et Enfin,  cerise  sur le cake, dans le rôle de l’inspecteur de sa gracieuse majesté parachuté pour l’enquête: Charlie Anson,   formidable  acteur, qui au-delà d’une encore courte, mais déjà brillante carrière, est surtout connu en France  pour son rôle de Larry Grey dans la série Downton Abbey.

Et puis évidemment… la mise en scène de Sylvie AYME. Comment l’oublier, tant elle est lumineuse, marquante et tellement empreinte de sa patte si personnelle devenue signature, tout en se noyant humblement dans l’ombre.

Je suis toujours, et depuis plus de 20 ans, émerveillé par l’extraordinaire travail pointilleux à l’extrême  de Sylvie AYME. La plus belle des symphonies, même jouée par le plus prestigieux des orchestres, ne peut  atteindre l’excellence qu’à travers le talent de son chef d’orchestre. Et encore une fois Sylvie Ayme  nous prouve sa force de travail et son  immense talent. Bravo !

Merveilleux retour de notre Hugo ! Rendez-vous mardi 12  à 21h10 et mercredi 13 au matin pour savourer les records d’audience.

Williams Franceschi      

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