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Il était une fois: : Mylène Demongeot ...

 

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Il était une fois: 
 Mylène Demongeot

Même pour les besoins d’un article qui se voudrait un  portrait succinct, est-il  possible de résumer la carrière, le parcours ou la vie de Mylène Demongeot en quelques phrases, quelques lignes, quelques mots,  sauf de dire,  presque maladroitement, conscient de parler d’une légende : C’est  une STAR. Une  des plus grandes stars du cinéma français.

 

La première fois que  j’ai rencontré Mylène Demongeot  c’était sur la côte. Assise à la terrasse d’un café avec une amie,  attachée de presse, complice, ou j’en sais rien. Elle  feuilletait un magazine. Nous avions rendez-vous. Juste pour prendre sa voix en réponse à  des questions banales et creuses. Juste quelques mots pour agrémenter un flash à la radio et les mêmes, arrondis, qui  deviendraient quelques lignes dans mon journal.

 

A mon approche, à première vue elle avait occulté le rendez-vous. Visage fermé, elle déchaussa lentement ses lunettes, qui étaient plus de soleil que de vue, en mordilla l’une des branches,  puis du coin de l’œil et d’un balayage de paupières, des pieds à la tête et scrupuleusement de la tête aux pieds,  elle sembla mémoriser  par l’application d’une seconde  couche,  chaque millimètres de mon corps délaissant totalement mon acolyte avec son micro. Je me souviens encore de ce regard, intense, fort, brulant, dur et doux… Ce fut rapide, pourtant ce film   se projette   au ralenti sur l’écran de ma mémoire. Ce n’était pas un simple regard, plutôt un passage au scanner et malgré l’audace de mes 25 ans, j’avais l’impression qu’elle m’avait entièrement mis à nu. Certainement consciente de l’effet qu’elle avait produit et de ses conséquences, elle poursuivit en silence son observation interrogative tout en maintenant avec vigueur un début de sourire légèrement moqueur pour éviter  qu’il ne se transforme en éclat de rire. J’avais l’impression d’entendre les questions qu’elle ne formulait pas mais que je devinais.

    

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Elle baissa les yeux, fit tourbillonner  avec sa paille les glaçons dans sa boisson, hésita puis retirera la rondelle  citron sur le bord du verre. Son visage se détendit, le regard s’adoucit et son sourire… son sourire prit le dessus… Sublime sourire qui précédait le geste de sa main  m’indiquant que je pouvais m’assoir, pour ne pas dire devait m’assoir. Elle était rayonnante et au fil de notre entretien, elle devint de plus en plus   accessible. Nous  parlions  évidement de cinéma  mais nous aurions pu parler de tout autres choses, que j’aurais été tout aussi fasciné.  Je l’écoutais, je notais, je l’observais. Et de sourires en mimiques, d’anecdotes en confidences, j’avais presque oublié que je parlais avec une icône. Car j’avais beau me convaincre depuis des lustres qu’une star n’était qu’une artiste qui avait eu plus de chance que les autres, ce jour-là ;  de gros doutes nappèrent  mes convictions et m’obligeant à revoir ma copie : Mylène était la preuve vivante et face a moi, qu’une star est un être à part.  

Mais ceci n’était qu’un préambule, prétexte à caresser un  joli souvenir avant de  rentrer dans le vif du sujet !Mylène Demongeot.

 

Mais que vous dire que vous ne sachiez déjà ? : Que Marie-Hélène, avant de devenir Mylène est né à Nice d’une mère ukrainienne, qu’elle y a grandi avant d’habiter Paris. Qu’après avoir appris le piano, attirée par la comédie  elle s’inscrira au cours Simon et le quittera pour celui de Marie Ventura,  tout en tournant déjà au cinéma  dans de petits rôles et en posant pour des photos publicitaires et c’est là que tout s’accélère. Repérée grâce à ses clichés par Raymond Rouleau, il lui offrira le rôle d’Abigail Williams dans son film « Les Sorcières de Salem ». Rôle décisif, qui lui apportera à juste 21 ans, gloire et consécration. La suite ; c’est plus de 70 films, de « Frou-Frou » à « La bataille de Marathon », de « Tenue de soirée » à « Camping » en passant par Fantômas  ou  les trois mousquetaires….   16 téléfilms, une dizaine de pièces  de théâtre. Et depuis quelques années Mylène a aiguisé sa plume pour la tremper dans l’encre de ses souvenirs. Elle a écrit plusieurs autobiographies dont « Tiroirs secrets » où comme dans un roman on suit l’enfant, l’artiste, la vedette et la star. Un livre aussi sur sa maman : « Les lilas de Kharkov » et récemment, sur le même sujet le scénario d’une BD dessinée par Bouilhac et Castel « Adieu Kharkov ». Mylène Demongeot… un rêve en cinémascope et technicolor… Merci madame !  

 

Williams Franceschi



02/12/2022
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