Les sept chemins capitaux... le nouveau roman de Joelle VINCENT
Pas facile d'exister dans l’ombre du désamour. Pas facile d’avancer quand le chemin de fleurs sous un soleil de printemps devient un chemin d’épines de ronces et d’orties sous une pluie glaciale. Pas facile d’admettre que le plus bel amour, l’Amour d’une mère, brille dans les yeux des autres mais pas dans les siens. Le mal d’amour d’une mère, quand on ne se souvient même plus du mot maman, qu’on a pourtant tant de fois prononcé en silence dans sa tête avec l’espoir de le hurler avec un je t’aime majuscule…
Le début de ce roman, qui n’en est pas un, commence par la douleur dont Léa ne montre rien. Et puis la vie continue et Léa pourrait se dire : « Tout a si mal commencé que plus rien ne pourrait être pire. » Mais non, le pire résultant de l’enfance est à venir malheureusement. A moins que ce début ne forge la personnalité de la petite Léa à devenir forte. Forte et sensible au-delà même de ce qu’elle aurait pu imaginer.
On ne retient que ce qu’on a appris dans la difficulté, et la rudesse du parcours
Le parcours de Léa ressemble comme deux gouttes d’encre rouge, au sang de Joëlle. Tous les écrivains glissent à doses homéopathiques des bouts, des bribes, des temps d’importance de leur vie dans leurs romans. Mais là, en Filigrane, Joëlle nous raconte son histoire. Et encore, elle polit les rugosités, arrondit les angles et avec une extraordinaire humilité nous laisse deviner ce qui ne peut s’écrire.
J’ai lu « Les sept chemins capitaux » avec passion. Je ne l’ai pas dévoré. Je me suis assis à côté d’elle dans cette cellule d’hôpital psychiatrique où elle n’avait rien à y faire. J’ai peut-être même essuyé des larmes sur son visage, comme un fantôme, en me glissant entre les lignes de ses douloureux aveux d’impuissance. C’est la première fois que Joëlle Vincent se laisse aller à tant de confidences à travers Léa, la comédienne qui joue son rôle. Ce roman est juste émouvant, magnifique, tendre et dur à la fois, et surtout superbement bien écrit. Bravo !
Williams Franceschi
Les sept chemins capitaux… Joëlle VINCENT…. Editions Maxou…230 pages...18€
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