Articles et chroniques

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Ainsi Va la Vie… épisoden°159 L’Amour, ma fée et le festival d’Avignon.

Capture.JPGJ’t’aime !

Deux syllabes en une seule note. Elles écrivent pourtant un roman et une symphonie. Le plus doux des romans, la plus belle et la plus  violente des symphonies.

 

J’t’aime !

Deux cœurs au chœur du même mot.

 

J’t’aime !

Lui, l’avait pesé, pensé et repensé conscient qu’un tel aveu, lourd de conséquences ne pouvait être, même prononcé avec la plus grande spontanéité, jeté au vent avec désinvolture.

 

J’t’aime !

Que savait-elle de lui ? Que savait-il d’elle ? Rien. Tout. Qu’il faut du temps pour se connaitre et quelques secondes pour s’aimer. Quelques secondes plus puissantes qu’une éternité.

 

J’t’aime !

Peut-on croire au hasard ?

 

J’t’aime !

Elle ne lui avait pas répondu ; juste souri avec les yeux. L’avait-il prononcé pour deux ?

 

J’t’aime !

Début d’un roman ou sa conclusion ?

 

RÔooohhh !!! Que c’est beau ! Mais c’est pas la chronique prévue ça ?

– Et non ma chère petite fée.

– Appelle-moi Line sinon tes lectrices vont te demander mon prénom.

– Et non, ma chère Line. Aujourd’hui je devais parler du Festival d’Avignon qui commence le 4 juillet…

– …et se termine le 25. Et, tu ne vas pas en parler ? Je t’ai vu écrire des pages et des pages sur le sujet.

– J’ai eu une tuile.

– T’es tombé en panne de pompe pour la piscine !

– Oui mais ça j’ai réparé.

– T’as cassé la lunette arrière de ta voiture.

– Oui, mais ça j’ai fait réparer.

– Et alors c’tait quoi c’t’histoire ?

– Une tuile informatique. Normalement j’ai un enregistrement automatique de mon travail et avant-hier au matin... page blanche. J’avais tout perdu.

– Non ?

– Si ! Plus rien « The vide ! »

– Toutes les pages ?

– Deux jours  de travail.

– Redeguuuu !!!Et t’as pas pété un câble ?

– Zen ! Dans ces cas,  on serre les dents, on lève les yeux au ciel, on serre les poings…et puis on se dit qu’il il vaut mieux rester Zen ! S’ennerver ça sert à rien.

– Sinon te connaissant c’est pas qu’un câble que tu pètes.

– Non ! En vieillissant je deviens un peu plus…

– Calmos !

– Si tu veux !

– C’est vrai que je te trouve d’une patience…

– Tu l’as déjà dit dans une autre chronique.

– Ben je me répète parce que te connaissant, d'avant,  ça me laisse….Rêveuse.

– Comme quoi on ne connait pas toujours  aussi bien qu’on l’imagine.

– Mais moa je suis une fée ! Je n’imagine pas ! Je sais.

– On ne sait jamais. Fée ou pas fée !

 

– J’aime bien : Deux syllabes en une seule note. Elles écrivent pourtant un roman et une symphonie. J’ai cru que tu écrivais une chanson.

Et puis : Elle ne lui avait pas répondu ; juste souri avec les yeux. L’avait-il prononcé pour deux ? Là ça peut être très optimiste ou teinté d’une certaine tristesse…

– Peut-être qu’il attend. La patience ca débouche souvent sur des merveilles. On a attendu, attendu et le plus beau des jardins apparait sous le soleil. Ou parfois c’est le contraire ; on a attendu, attendu et le plus beau des jardins se transforme en terre aride et le jardin espéré en désert. Vide de vie de couleurs et d’amour.

– ….

– Au lieu de faire des explications de texte inutiles si on allait faire un tour dehors.  

– Y’a trop de vent. Revenons à ton texte du début. Il a l’air vach’ment accros ton « Personnage ».

– Pourquoi tu fais comme ça avec tes doigts ?

– C’est des « entreparenthèses ». En un seul mot et quatre doigts qui clignotent au bord des tempes.

– Oui. On imagine qu’il est fou amoureux.

– Et elle ?

– On imagine qu’elle a peur.

– Peur de souffrir ?

– Exactement.

– Peur de souffrir, de s’engager,  même peur d’y croire.

– Quel sens du discernement ma chère Line.

– La sagacité est la qualité première d’une bonne fée. Et je suis une belle et bonne fée.

– Je note.

– Elle a peur ! Et c’est normal. Meuh au fond, qu’est-ce… elle craint ? Hein ? Qu’est-ce…elle craint ? De regretter d’avoir essayé ou d’avoir des remords de ne pas avoir essayé ? Hé ! Hé ! That is the question mon pot !... Moa ! Si c’était Moa et que ce soit Toa ! Qui me dise ça !...  Avec les yeux et les cils qui font zing zing zing !

– Oui mais c’est pas moi et c’est pas toi.

– Non mais je suppose.

– Ben, ne suppose pas. Tu sais quoi ? Pour reprendre ton expression.

– Non ! Mais je vais savoir. Pour reprendre la tienne.

– Arrête de me fiancer systématiquement à la moindre jolie femme que je croise et même à celles, imaginaires, qui traversent mes textes.

– Meuh !  C’est pas vrai. D’abord t’as pas besoin de moi. Et puis imaginaires, imaginaires…

– Justement.

– Et puis je suis juste bienveillante. C’était gentil tout plein.

– Ben, soit gentil tout vide.

– Et l’aut’.  Tu vas pas me dire que…

– …que rien du tout. tu parles trop.

– Même pas vrai !

– Si !

– Nan !

–Si !

– Tu veux qu’on parle du festival ?

– Oui ! Mais que du festival.

– Tu vas y aller ?

– Si j’ai le temps.

Dis-donc ta copine « Speedy Gonzales » J’aime bien le surnom que tu lui as trouvé à Dominique Lothe.

– Speedy Domi ?

– Oui Speedy Domi. T’aime bien travailler avec elle ?

– J’aime les gens qui se bougent. Avec Domi ; Question = Réponse ! Problème  = Solution ! Elle ne perd pas de temps en palabres. Elle ne s’agite pas ; elle agit.  Elle agit avec réflexion et dans l’urgence. Elle agit vite et bien.

– C’est une pro.

– Exactement, c’est une pro.

– Elle est réactive… Comme toi.

– Si tu le dis.

– Elle gère deux théâtres cette année. Avec plein de beaux spectacles. Tu vas les mettre en pub à la fin de la chronique ?

– Evidement.

 

45358993_1765223780248319_2820130111292964864_n.jpgY’a aussi Marion. Marion Dumas qui joue aussi cette année au festival.

– Elle est jolie Marion. Puuffff !!!!

– Elle est jolie et en plus elle a beaucoup beaucoup de talent.

– T’as mis une pub aussi à la fin ?

– Oui j’ai mis une pub.

– Moa, si j’aurais su j’aurais fait comédienne.

– Mais t’es très bien en petite fée !

– Tu parles.

– Bon tu sais, puisque t’es une fée.

– Oui.

– Avec ta baguette magique !

– Oui

– La pièce que joue Marion s’intitule : « A ciel ouvert ». Tu vas te servir de ta magie pour lui ramener un max de spectateurs. Juste un max de spectateurs. Pour le reste je lui fais confiance.

– Mais…

– Mais c’est juste un petit coup de pouce d’une petite fée.

– Tu insistes ?

– Oui j’insiste. Climmmm !!!! Un p’tit coup de baguette.

– Bon ok. Mais si ça marche pas ?

– Comme ça on connaitra avec précision  les limites de tes pouvoirs de fée ma chère Line ?

– Meuh ! L’aut’. J’t’en foutrais des limites !

– Prouve-le.

– Tu verras ce que tu verras, puisqu’il faut te prouver pour être crédible.

– Et en même temps si tu pouvais donner un p’tit coup de baguette magique sur les spectacles de Domi ?

– Comme ça pas de jaloux ?!

– Surtout qu’en matière de jalousie…

– Même pas vrai !

– Ha ! Ça t’énerve.

– Même pas vrai non plus.

– Boude pas.

– Je boude jamais.

–…

Moa ! J’ai bien connu le festival. Surtout à ses débuts  avec Vilar, Gérard Philippe et tant d’autres dont des amis à toi.

– Ha ! Et qui ?

– Jacqueline Danno, Evelyne Dress

– Evelyne ?64419197_824282227965258_8411531490294235136_n.jpg

– Elle jouait dans « Le Quichotte » avec Rufus. Elle tenait le rôle  d’Angélique. Et dans la cours d’honneur, excusez du peu.

– Ha ! c’est vrai !

– Bien sûr que c’est vrai. Et la critique à son égard avait été dithyrambique. T’entend ? Di.thy.ram. bique !

– Pas étonnant !

–  Qu’est-ce qu’elle était jolie ! Waouh ! Ça devrait être interdit d’être jolie comme ça en plus de tout le reste.

– Elle l’est toujours !

– Evidement ! C’est ça le pire. Y’a pas de justice.  Mais elle joue plus beaucoup.

– Non, elle écrit. Elle écrit des romans, des scénarios,  elle adapte et elle dédicace presque toutes les semaines. On  ne peut pas être partout. Mais je crois que si on lui proposait un beau rôle... elle  ne dirait pas non.

– Tu ressens ce qu’elle dégage ?

– Elle a un charme fou. Ce qui ne gâche rien.

– Je sais pas quelles sont les fées qui se sont penchées sur son berceau mais je vais me renseigner.

–…. ???

Tu l’aimes bien  Evelyne ? Juste bien ?

– Eh ! Tu vas pas recommencer ?

– Meuh non ! Tu l’aimes ?…

– …Comme une grande Amie.

– Et tu crois qu’elle t’aime comme un grand Ami ?

– J’espère mais j’en sais rien.

– Bien sur… bien sur… c’est pour ça que tu y fais allusion dans le roman que tu écris. Une fois à travers le personnage d’Eve et une fois quand ton héroïne lit son roman : «  Pas d’Amour sans Amour »DSCF1613-441-442.jpeg - Copie - Copie.jpg

– C’est juste des clins d’œil.

– Deux gros clins d’œil ! Fais gaffe t’as les deux yeux fermés. Du coup tu risques de te prendre le premier réverbère qui passe sur le trottoir  en pleine poire. Et Chbing ! Merci Evelyne pour la bosse !

– T’es bêtes ou…

– Tu le… « Fée » exprès ? Dis-le ! Dis-le !

 

La petite fée se recroquevilla sur elle-même en boule fermée, bras croisés dans un silence bruyant. Avant de lâcher du bout des lèvres :

 

– C’est joli quand tu écris « J’t’aime ! ». C’est tellement joli qu’en le lisant je l’entends. Redis-le pour voir. Rien qu’une fois avec la même voix que quand tu l’écris.

– J’t’aime !

Redis-le à moi !... Rien qu’à moi !

J’t’aime !

– Ho ! Tu l’as pas dit pareil. C’est presque encore plus… Booouuuuu !!!!

Redit le avec les yeux en plus, là comme tu l’as fait

J’t’aime !...

– Waouuuuuhhh….Moa !... je craque !... Bouuuuu !!!!Et elle se laissa tomber en arrière. Je m’évannnouiiiiiiis…..

– Et ho ! Reste avec nous !

– Noooon !

– Si si  te laisse pas… et je la saisis dans mes mains avant de la serrer contre ma poitrine.

– Enfin ! Mon sauveur ! murmura-t-elle en papillonnant des cils et des ailes.

– Tu m’as fait peur ! Faut pas faire des trucs pareils.

– Mais je suis pas sauvée qu’est-ce tu crois ?

PICT0016 - Copie.JPG– Pourquoi ?

– Vite vite là sur les lèvres…

– Je te rappelle que tu es une fée.

– Justement, là sur les lèvres…

– Un baiser ?

– Ouiiiii !!!!!

– Non, sur la joue !

– Egoïste !... J’ai failli mourir !

– Mais tu es immortelle

– Mais ça tout le monde  le sait pas… et puis Par amour je peux devenir une femme… une simple femme.

– Ok ! Mais pour l’instant tu es une fée…Une simple fée.

– Greuuuu !!! Quel manque de romantisme. Redis-moi : J’t’aime ! s’te plait !

– ……….

Et devant mon silence et ma moue dubitative, tendrement,   elle me saisit la pommette gauche  à deux mains,  y posa un long baiser qui claqua d’un scintillant Schmack ! Lorsqu’elle en relâcha  la peau prise en ventouse sous ses  lèvres.

– Merci. Tu es un ange.

– Non, une fée. Juste une toute petite fée.

 

Ainsi Va la Vie

 

Williams Franceschi

 

Conseil de la semaine:

Spécial Festival d'Avignon:

 

 

 

 

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14/06/2019
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