Articles et chroniques

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Ainsi Va la Vie… épisode n°218 L’AUTOMNE… et ma fée

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– Alors ?  Tu nous publies ta chronique sur l’automne ?

– Heu ! Pourquoi pas. Alors ma chère petite fée… ça y est, t’es revenue ?

– Eh ! t’as vu le succès la semaine dernière? La fée revient et le public est aux anges ! Hi ! Hi !

– Waouh ! T’as le triomphe modeste !

– Meuh !.. l’aut’ …C’est normal que je sois contente… non mais ?

– Bien sûr, bien sûr…mais bon, ça fait pas la une du 20heure non plus !

– Tu sais toa ?!.... Ça te gène cette petite fée sur ton épaule qui papote avec tes lecteurs.

– Mais non, ça  me gène pas. C’est…

– C’est pas très sérieux ! Avoue-le ! Pas très sérieux. Moa je vois tout ce que tu écris et cette petite fée… Sniff..sniff !... et splach !  Elle fait tache !

– N’importe quoi ?

– Même ton mannequin, elle me trouve sympa !... Et toi…

– Quoi et moi ?

– Même pas un mot en dehors de cette chronique !

– Mais, je peux pas parler de toi dans tous mes articles !

– Meuh ! Dans ta conférence sur « L’énergie et les carburants de demain »… t’aurais pu.

– D’abord j’ai pas fait de conférence. Je l’ai juste écrite. Mais qu’est-ce qu’une fée aurait pu faire la dedans ?

– Je sais pas …Toute façon t’as parlé que de l’hydrogène…

– Parce que c’est l’avenir et c’est le présent aussi. Le reste…. Mais on va pas faire ma chronique sur ce sujet !

– Non mais… t’aurais pu parler des fées !

– Des fées ?

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– Oui…des fées pour expliquer comment elles volent…

– Mais j’en sais rien comment elles volent. Un avion je sais, le principe date de Newton.

– Ben les fées… c’est pareil que Newton. Isaac de son prénom.

– Tu connais Newton toi ?

– Pas personnellement, mais je connais. je l’ai vu dans une BD de Gotlib.

– Ah… d’accord…Et y faisait quoi dans cette BD ?

– Il se prenait une pomme sur la tête !Bing !

– C’est comme ça qu’il a découvert la loi de la gravitation universelle

– Je crois qu’il a surtout découvert que ça faisait mal une pomme bing ! Sur ta tête.

– On s’éloigne de tes fées qui volent.

– Oui elles volent et… elles peuvent être plus légères que l’air.

– Noooonnnn !!

– Siiiii….. Et y’a pas que les fées. Qui…

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– Ah bon ?!!!

– Tu veux que je t’explique ?!... Comment on peut être plus léger que l’air !?

– Oui !

– Regarde-moi bien dans les yeux !....

– Oui et Alors ?

– Tu entends ce que mes yeux te disent ?

– Heu !... pas vraiment !

– C’est désolant !... Tu  pourras jamais être plus léger que l’air !...

– Et pourquoi ?

 

– Parce que pour être plus léger que l’air ; faut être : AMOUREUX !

– Et qui te dis que…

– Veux rien savoir !... M’en fout !...T’façon si t’étais amoureux d’elle… rien que d’y penser tu aurais du décoller… L’amour ça fait pousser des ailes !..

– Mais j’y pense… pas tout le temps !

– A qui ?

– Donc t’es pas amoureux sinon elle ne passerait pas dans tes rêves ; elle y resterait le jour et la nuit.– …

– Conclusion ?

– Conclusion….J’ai encore toute mes chances…

– Incroyable !...

– Bon, t’façon…. Causons un peu de l’automne !

– Si tu veux.

– Mais avant, la chanson que tu écris en ce moment !

118713553_2672723609636833_4437027484709828003_n - Copie.jpg Oui !

– C’est pas une chanson ! C’est un opéra. J’ai compté que tu avais rempli 29 pages !

– Et ben non, c’est juste une chanson… toute simple …. Mais je la veux… Bref j’y bosse beaucoup.

– 29 pages qui vont se réduire à …

– … a une trentaine de lignes

– C’est fou !... Tu sais j’ai écouté Hugues Aufray… Il a dit que lui aussi parfois il noircissait des dizaines de pages avant d’aboutir à un résultat à peu près satisfaisant.

– Tu vois je ne suis pas le seul !

– Tu le connais Hugues Aufray ?

– On s’est croisé y’a longtemps !  

– Et la musique de ta chanson ?

– J’y bosse aussi ! Il faut aussi qu’elle soit très simple, qu’on la mémorise très vite après deux ou trois écoutes…

– Donc pour faire simple… c’est très compliqué.

– On peut dire ça comme ça ma chère petite fée.

– Et dis-moi…C’est plus compliqué que d’écrire un roman ?

– C’est totalement diffèrent. Ça demande beaucoup plus de rigueur,  je dis ça mais c’est même pas sûr. Il faut surtout qu’à l’écoute la mélodie et le texte se marient et donnent  l’impression qu’ils ’étaient indissociables….

– Comme nous ?

– C’est ça !

– Bon ! Passons à l’automne…

– Ah un détail, tu sais que le mot automne est masculin quand il a un adjectif avant et féminin quand l’adjectif est après ?

– C’te bizarrerie…

– Et oui ma petite fée, on dit un bel automne (masculin) cette automne merveilleuse (féminin) et par contre si  automne est séparé de son adjectif par un adverbe il redevient masculin exemple : cet automne est beau.

– Et pourquoi cette règle à la c… ?

– Pour emmerder les petits élèves comme moi… Déjà que j’étais dyslexique en plus on me rajoutait des pièges… d’ailleurs je n’ai jamais compris pourquoi automne ne s’écrivait pas autonne ?

– C’est une histoire de racine latine !

– Oui, c’est ça latine ! Comme tu dis… bon j’y ai survécu et même à pire donc allons-y pour l’Automne !   

 

 

119940617_2410836045886546_2515353355762057155_n.jpgL’AUTOMNE....

 

C’est l’automne ! Les poètes de toutes les époques ont chanté cette saison qu’enfant je n’aimais pas. L’automne avait une odeur d’humidité et de petits matins frileux sur le chemin de l’école au sortir du soleil brulant de l’été.

 

L’automne et l’école. Le réveil sonnait à 7h30 et d’une main pâteuse et lourde je lui coupais ses élans dévastateurs avant qu’il ne réveille toute la maison. J’ai toujours été le premier sur le pont de ce petit appartement. Apres une toilette de chat dans l’évier de la cuisine, la pile comme on dit en Provence, la salle de bain était encore un luxe dont nous ignorions l’existence, je préparais mon cartable, mon petit déjeuner, je pliais mon lit et rangeais draps et couvertures avant de glisser mon matelas sous le canapé qui n’était pas un canapé-lit mais en avait l’usage. Non ce n’était pas difficile juste une question d’habitude. Enfin, je dis ça aujourd’hui… Ensuite j’apportais un café à mon père qui partait beaucoup plus tard que moi et puis hop, j’enfourchais la rampe de l’escalier qui me glissait jusqu’au rez-de chaussée et en route…

 

Les chaussettes n’avaient pas toujours la même couleur à chaque pied, mon pull n’était pas toujours assorti à mon short, je n’ai porté des pantalons longs qu’en entrant au collège, mais je m’en foutais comme de l’an quarante, pourvu que je n’ai ni trop chaud ni trop froid.

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Je me souviens de : La grande école. C’est ainsi qu’on surnommait l’école primaire pour la différencier de la maternelle. Je me souviens de l’austérité de ce bâtiment à la gloire de Jules Ferry et de ses classes chauffées au poêle à bois. De l’usage de la plume sergent major qui marquait de taches d’encre le pouce l’index et le majeur. Je me souviens de la discipline « Quand on est debout on a les mains dans le dos quand on est assis on a les bras croisés » inscrite en blanc sur le tableau noir en fond de classe,  que notre instituteur, sans prononcer un mot nous montrait du doigt quand nous n’appliquions pas la règle.

 

Et non, mes automnes ne datent pas de si longtemps et pourtant en y pensant j’ai l’impression de parler d’un autre siècle, d’une époque révolue et lointaine dominée par l’odeur du vieux papier et de la craie.

 

L’automne… de l’automne de mon enfance à celui de l’homme que je suis, l’automne a toujours été un point de départ. A croire que dans ma vie tout a toujours commencé à l’automne. L’automne starting-block de mes réussites comme de mes plus retentissants échecs.

 

Par chance dans les deux cas je n’ai jamais eu les chevilles qui enflent ni le moral dans les chaussettes. Et peut-être même que ce recul sur les évènements, surtout quand ils étaient grandioses, m’a empêché de les apprécier à leur juste mesure. Heureux j’exprimais mon bonheur mais n’explosais pas de joie, et triste je ne me morfondais pas, conscient 

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depuis le plus jeune âge que rien n’est jamais définitif,  que la gloire est provisoire, contrairement à la notoriété, bien plus longue à acquérir, et que les tracas, aussi insupportables fussent-ils, sont toujours passagers.

 

L’automne ; c’est des odeurs, des couleurs, des sensations et des sentiments qui existent en d’autres saisons mais y perdent de leur vivacité.

 

Cette saison intermédiaire entre  le chaud et le froid pourrait paraitre mièvre… juste posée entre ces deux géants que sont l’été et l’hiver, berce mes souvenirs de ses feuilles qui virevoltent et tapissent mes amours d’une lumière de clair-obscur entre chien et loup…. Une lumière qui n’éclaire que ses yeux le temps d’un baiser, presque à l’abri des regards et du vent, au creux d’une porte cochère…

 

Ainsi Va la Vie….

 

Williams Franceschi

 

 

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25/09/2020
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