En quelques mots… Un voyage entre Provence, Lyon et Venise...
A l’instant où je vous écris, dehors le ciel est bas, il pleut par intermittence et dedans, le bois, mélange de pin et de chêne, crépite dans la cheminée. Et même si je suis chez moi, confortablement assis, un cahier à spirales sur la cuisse, dans le cocon de mon havre de paix, par l’encre de mon stylo, je me suis téléporté à Lyon, dans un grand hôtel avec Kathleen la secrétaire et Virgile son Boss, les deux protagonistes de mon prochain roman en chantier.
Après un repas officiel dans le cadre d’un congrès, ils viennent de rejoindre leurs chambres dont les portes se font face. Lui, sur un long soupir de décompression, s’est laissé tomber de dos, bras en croix sur son lit le regard dans le vague et observe le blanc du plafond auréolé du jaune orangé des lampes de chevet. Au même instant, elle, se laisse caresser par la centaine de jets d’eau qui giclent du pommeau de sa douche et brosse en douceur ses cheveux et sa peau de soie.
Deux portes et un couloir les séparent. Lui pense à elle. Et elle, à qui peut-elle penser sous la chaleur des perles d’eau qui ruissellent sur son visage ? Lui ne bouge pas. Gros plan sur son visage. Mon roman n’est pas un scenario et l’histoire, je présume, ne se prêterait pas à un film. Mais sur cette scène j’imagine le visage de l’acteur, et simultanément de l’actrice, qui sans un mot, juste à travers des regards, des expressions, devraient faire passer, doutes, envies, besoins, interrogations. Lui, ressent-il juste de l’attirance ou beaucoup plus ? Elle, est amoureuse. Mais lui ? Alors qu’il vient juste de lui expliquer que les relations amoureuses ou extra conjugales ; secrétaire/patron, c’est pas bon. Doit-il rester sur ses positions, franchir le pas ou attendre ? Et tout ça juste en jouant du visage.
J’ai cru savoir l’écrire… mais j’imagine le comédien et la comédienne et comment certains metteurs en scène, et en particulier une amie, que je considère comme la meilleure de sa génération, traiterait la scène. Quel angle, quelle couleur, quelle lumière, quelle force et quels mouvements, quelles expressions des yeux, chercherait-elle à obtenir de son acteur ? J’imagine…
Et là, sur ce plan, en arrêt sur image, j’abandonne provisoirement mes personnages, leurs doutes, leurs questionnements…. Je pose ma plume, récupère le livre posé à ma droite, et l’ouvre, grâce à un marque page, précisément où je l’avais quitté, pour repartir en voyage.
En voyage à Venise où je vais rejoindre Evelyne Dress. Elle m’a invité à remonter le temps pour retrouver les origines de Georgio Scorfano au côté d’Eva généalogiste. Mais entre Evelyne et Eva, il n’y a pas grande différence. Quel bonheur de me promener au côté de cette amie, artiste hors norme et de la suivre dans les dédales d’une ville mythique et d’une histoire à la fois simple, complexe et mystérieuse.
Au fil de ce parcours, haletant et plein de rebondissements, qui m’entraine dans une aventure que je n’arrive plus à quitter et dont je ne veux pas sortir trop vite tant je m’y sens bien, j’ai provisoirement totalement oublié le roman que j’écris au profit du roman que je lis en tenant la main d’une amie…
En attendant de l’avoir terminé, et comme je ne suis pas pressé, si vous désirez partir en voyage dans « Les silences de Venise » n’hésitez pas à me rejoindre. Un voyage à Venise pour 18 euros avec Evelyne Dress pour guide personnel rien que pour vous ! Elle est pas belle la vie. Ce livre est génial. Et ces silences-là devraient faire du bruit, beaucoup de bruits, ils le méritent. Bravo Evelyne.
Williams Franceschi
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