Articles et chroniques

Extraordinaires concerts de François STAAL

à Montpellier et  Marseille

 François Staal, surtout connu pour ses 50 musiques de film en attendant les suivantes, n’en est pas moins un homme de scène avec à son actif un nombre incalculable de concerts, deux Olympia et cinq  albums dont le prochain « L’incertain »  sortira en octobre  et sera fêté par  un concert unique le 23 octobre au Trianon.

C’est à l’initiative de Samir Saïh l’ami des artistes, qu’il se produisait le 17 au RED TURTLE de Montpellier. Un lieu au décor zen finement choisi ou Ali le patron joue la carte de la diversité des arts en mêlant concerts et expos.

En pleine Euro de foot et malgré l’annonce du concert à grand renfort d’affichage le risque était grand. Et même si la salle n’était pas bondée le public était venu et pas pour rien. Dès la première chanson : Mon Elvire ;  les spectateurs entraient sans réserve dans la profondeur de cette atmosphère propre à François Staal et dont on ne peut pas imaginer l’intensité si on n’a pas un jour assisté a l’un de ses concerts. Et la magie opéra jusqu’aux rappels ou nombres de spectateurs ne voulaient plus sortir de son univers.

Une magie qu’il faudrait aller chercher, et l’angoisse était grande, plus loin encore pour qu’elle opère autant   le lendemain à Marseille au POSTE à GALENE où un autre match de l’Euro venait à nouveau jouer les trouble-fêtes. Et  ce soir-là,  avec l’équipe de France sur le terrain et sur tous les écrans, on ne pouvait plus parler de  concurrence mais plutôt  d’un véritable défi. Défi que devaient relever aussi les deux artistes formant la première partie du spectacle. Orso Jesenska seul avec sa guitare et Elko accompagné d’une violoncelliste. Mieux  que de relever le défi les deux chanteurs  ont assuré avec  brio et talent en nous servant, chacun dans leur registre, un délice de chansons françaises. (J’aurais certainement l’occasion de vous reparler de ces deux artistes).

Et puis, dans cette salle mythique par son architecture, mais surtout par l’aura des grands qui s’y sont produits que  l’on ressent  comme un sentiment de présence   qui plane et vous envoute ; François Staal (chant & guitares), Arthur Dussaux (batterie), Paul Dussaux (claviers, basse moog & percussions), Sophie Gourdin, (chœurs & percussions) et Martin Bejuy (guitares & lap steel), sans oublier Sébastien à la technique et au son devant une salle en manque de public; ils se sont produit comme s’ils jouaient sous les voutes d’une théâtre  plein à craquer. François me dira quelques minutes après sa sortie de scène : « Ils sont venus… qu’ils soient 100 ou 5000 je les respecte tout autant… » Et ces spectateurs-là, qui avaient fait le bon choix, ont été gâtés et conquis de la première a la dernière chanson : «  Où que j’aille ».

Parfois la voix douce de François  alternait avec la force des guitares et de ce son intensément rock pour donner au texte une tout autre lumière. En plus des chansons prévues dans le tour habituel comme il l’avait fait à Montpellier,  François leur a offert  la primeur de quelques titres de son futur album comme « On s’en lise, ou Atlantique Bay… La salle c’est laissée porter certains diront planer sur le fil ou les nuages blancs  de  ses mélodies…  Ce fut du grand Staal !

Et si, comme je l’espère mes quelques lignes vous donnent envie de découvrir ou redécouvrir François Staal, l’univers de ses chansons french poétic rock,  du groupe qui l’entoure ; constitué de ses fils, de sa compagne et d’artiste si proches qu’ils se noient  dans la famille. Si vous avez envie de découvrir ; en dehors de de la péniche  ANTIPODE….. Où il se produit tous les premiers lundi de chaque mois  Il sera le 15 juillet au Francofolies de La Rochelle dans le cadre du festival Off Au café des Dames « Rock in loft » Il vous y attend !

                                                                                                                                     Williams Franceschi