Articles et chroniques

Le 4 novembre…. De cette année-là, vers 19h par le train de nuit  je quittais ma province bien décidé à conquérir Paris pour reprendre les mots de Charles Aznavour et onze heures plus tard ; je débarquais mes 17 ans sur le quai de la gare du nord ! Avant, d’une démarche sûre, de me diriger vers saint Germain et d’ouvrir les pages vierges  d’un nouveau livre pour y écrire ma vie.

Le  4 Novembre, mais  44 ans plus tard mon père me quittait. Et chaque année en traversant ce jour je pense à lui… ou plus exactement,  je pense à nous, à des instants, des mots, des gestes… Je pense à ma petite sœur, à l’environnement d’une époque, à un climat, à un univers, un quartier, à des façons de penser, de vivre et de réagir  qui n’existent plus.  C’était Hier !

C’était hier et pourtant ce me semble à la fois si proche et si loin….Il faut que j’en garde le meilleur au-delà des cicatrices,  et que j’en écrive le pire, pour ne pas l’oublier.

Mais le pire, comme parfois le meilleur, je les traduirai encore à travers, des situations, des personnages, un chapitre ou quelques lignes, au fil de prochains romans… Ou toutes ces périodes y tisseront la trame d’histoires qui se voudront imaginaires.

Le 4 novembre….Je pense à la similitude de ces deux dates. Et je me dis qu’en choisissant « Ainsi Va la Vie »  comme nom et conclusion à mes chroniques, au point que cette expression  me colle aujourd’hui à la peau….

Encore une fois le hasard n’existe pas.

Ainsi Va la vie...

Williams Franceschi